La Maison Bedoret

(2021)

Emmanuelle Dupuis me fait découvrir la Maison Bedoret, œuvre de son père, l’architecte Jacques Dupuis. La géométrie insaisissable de la maison me séduit tout particulièrement. Chaque pièce révèle des surprises, des points de vues uniques, des jeux rythmiques étonnants avec ses murs blancs tantôt en retrait, tantôt en avant, avec ses obliques, son toit penché, ses grilles, ses très grandes fenêtres créant une transparence, une légèreté.

Et puis, je découvre ses écrits qui me séduisent tout autant :

« Je suis contre la vie de château, c’est l’enclos, un peu à la manière des Chinois, on rentre et, même en rentrant, il y a un petit obstacle pour qu’on ne touche pas vraiment à la vie que je considère comme particulière parce qu’elle est très
rare. »

Cinématographiquement, je veux partager une expérience immersive dans l’intimité du lieu. Je tente de révéler les structures qui sous-tendent l’architecture de la Maison Bedoret par des mouvements lents et introspectifs de la caméra. Un découpage de plans fixes permet à l’œil de découvrir les chemins géométriques, les détails et les matières de l’édifice dans son environnement.